Les maires de Courtisols

Martin Massez et Aristide Appert, maires et bienfaiteurs de Courtisols

Martin MASSEZ (1812-1875)

4-20-massezMartin Massez naquit à Courtisols le 11 novembre 1812. Il fonda un grand établissement de chaussures à Châlons puis à Paris. En 1851, lors de l’Exposition universelle de Londres, son entreprise reçut la médaille de 2e classe. En 1862, une Société fut établie entre Martin Massez et Aristide Appert.

Il s’intéressa beaucoup aux conditions de vie de ses ouvriers, établissant par exemple des caisses de secours. Elu Conseiller municipal de Courtisols en juillet 1865, il fut nommé adjoint le 14 août et Maire le 15 novembre de la même année, puis Conseiller d’arrondissement du canton de Marson le 8 octobre 1871 et suppléant de la justice de paix en 1874. Il mourut le 7 mars 1875, âgé de 62 ans, à Courtisols où il fut inhumé le 11 mars (sa tombe encore visible dans le cimetière de Saint-Martin, au nord de l’église).
Célibataire, Martin Massez fut indubitablement le principal bienfaiteur de la Courtisols : il donna à la Commune : la mairie ; le groupe scolaire de Saint-Martin ; le télégraphe électrique en 1872 ; une rente perpétuelle pour l’entretien de la mairie et des écoles ; à Saint-Julien, une maison avec les dépendances, notamment un jardin, bornée « du nord à la maison d’école », ce qui permit l’agrandissement de cette école ; il institua une succursale de la Caisse d’Epargne en août 1870 ; il fit encore preuve de largesses en faveur des pompiers et de la musique. Enfin, il prépara, avec son légataire universel, son successeur et ami Aristide Appert, la donation de sa maison avec son parc. Celui-ci, en outre concrétisa certains projets que Martin Massez n’avait pu réaliser : la construction d’un presbytère ainsi que la restauration d’une chapelle et de la sacristie de l’église Saint-Martin.

Le Conseil municipal de Courtisols manifesta sa gratitude envers Martin Massez en décidant, le 22 novembre 1868 « d’élever dans le vestibule de la nouvelle mairie un socle en granit surmonté d’un buste en bronze et portant l’inscription A M. Massez, Maire, la Commune de Courtisols reconnaissante. 1868 ». Aujourd’hui le buste en bronze est installé dans la salle du Conseil municipal.

Vous pouvez consultez l’article « Les bienfaiteurs de Courtisols. Martin Massez, maire, et la construction de la mairie et des écoles » paru dans le bulletin municipal N°33.

Aristide APPERT (1834-1899)

4-20-appertAristide Denis Appertest né à Courtisols le 11 décembre 1834. Le 27 mai 1860, il épousa, à Courtisols, Palmyre Benoist, fille du maire de la Commune. Un de ses témoins était son ami Martin Massez, avec qui il habitait 9 rue Martel à Paris et pour lequel il travaillait, comme commis principal dans sa fabrique de chaussures. Après le décès de son épouse, il se remaria en mars 1873 avec Marie Antoinette Paulejeune, de 14 ans sa cadette, dont il eut trois filles et un garçon.
Martin Massez, par son testament de 1866 fit de lui son légataire universel. Aussi Aristide Appert lui succéda-t-il logiquement à la tête de l’entreprise en mars 1875. Dès le 27 juin suivant, conformément à ce legs, Aristide Appert donna à la Commune de Courtisols une rente de 3% sur l’Etat Français de mille francs destinés à l’entretien des bâtiments construits ou restaurés par Martin Massez (la mairie et les écoles des trois quartiers de Courtisols) et à l’instruction des jeunes enfants de la Commune.
Conseiller municipal à partir d’octobre 1876, il fut élu maire en mars 1884. Il démissionna dès janvier 1885, mais resta conseiller municipal jusqu’en 1888.
Membre de l’Association scientifique créée par Le verrier, directeur de l’Observatoire de Paris, il offrit à Courtisols en 1877 un baromètre anisoïde qui mettait la Commune en relation avec le bureau central météorologique et en 1880 trois thermomètres et un pluviomètre.

Aristide Appert finança la construction d’un nouveau presbytère et, par testament, légua à la Commune : la propriété que lui avait léguée Martin massez pour qu’elle soit affectée à un service public (l’actuel secrétariat de mairie) et une rente de 2000 francs pour l’entretien de la propriété ; la maison et les dépendances où était installé le bureau de poste ; la maison de ses parents pour installer l’école enfantine de Saint-Memmie
Le testament d’Aristide Appert provoqua, entre sa veuve et le Maire Octave Bellois, un long conflit (1900-1929) : c’est probablement pour cette raison qu’Aristide Appert, qui avait été pourtant qualifié en 1900 par Octave Bellois comme « le plus généreux bienfaiteur de Courtisols après Martin Massez », n’eut pas de rue à son nom à Courtisols. Ce n’est qu’en 2003 que le nom d’Aristide Appert fut donné à une rue de la zone industrielle. Il mourut en son domicile parisien, le 23 octobre 1899.

Les maires de Courtisols depuis 1800

 

4-20-HUBERT
Hubert Arrouart
4-20-Robert_Chaboud_2
Robert Chaboudé
Julien Adnet
Julien Adnet
4-20-bellois_octave
Octave Bellois

François-Joseph Delabarre 1800-1815 et 1816-1821
Jean-Jacques Colsenet 1815-1816
Claude-Augustin Colsenet 1821-1834
Claude-Augustin Appert-Collery Sauvage 1834-1837
Louis Charles Victor Gillet 1837-1838
Jean-Jacques Colsenet 1838-1846
Sébastien Gérasime Benoist 1846-1865
Martin Massez 1865-1876
Isabel Pannet 1876-1884
Aristide Appert 1884-1885
Athanase Benoist 1885-1887
Célestin Bellois 1887-1890
Ovide Lorinet 1890-1896
Octave Bellois 1896-1932
Julien Adnet 1932-1959
Maurice Rollet 1959-1965
Robert Chaboudé 1965-1995
Hubert Arrouart, depuis 1995


Page précédente
Les seigneurs de la Motte, Courtisols et L’Epine,
Quelques événements révolutionnaires à Courtisols
Page suivante
Un chemin de fer éphémère, Les guerres franco-allemandes